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Après
la conversion de Gondebaud, Alaric II roi des Wisigoths,
ne pouvait que s'inquiéter, le royaume Wisigothique
de Toulouse était le seul bastion arien à subsister.
L'agitation des catholiques est à son comble dans
le royaume d'Alaric II, il va même jusqu'à exiler à Bordeaux
Rurice, évêque de Limoges, et Césaire
d'Arles, accusés de comploter avec les Burgondes alliés
des Francs. Les rapports entre Francs et Wisigoths n'avaient
jamais été bon. Alaric II, qui a épousé Theudigotha
une fille de Théodoric le Grand roi des Ostrogoths
en Italie, s'adresse alors à son beau-père
pour qu'il use de son influence sur son beau-frère
Clovis et Gondebaud. Théodoric le Grand s'emploie
aussitôt a calmer les esprits. Il fait semblant
de se persuader que ces querelles ont des motifs politiques
liés seulement à des rivalités territoriales
et de voisinage, et il feint d'ignorer tout de l'hostilité
des catholiques envers les ariens. Il fit parvenir à chacun
une lettre. |
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les
Wisigoths |
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Avant
d'envoyer une lettre à Clovis, Thèodoric
le Grand, étrangement,
rédige une missive destinée collectivement
aux rois des Hérules, des Warnes, et des Thuringiens,
pour ménager leur susceptibilité en les
mettant au courant des ces tractations. |
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Lettres
de Théodoric le Grand
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Lettre
au roi des Wisigoths, Alaric II (
Alaric II est marié à Theugigotha la
fille de Théodoric le Grand )
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" ne
vous pressez pas de jouer aux dés vos sujets
qu 'une longue paix n'a pu qu'amollir. Les armes ont
besoin d' un constant exercice pour mériter
que l'on s'y fie. Suspendez donc vos préparatifs
contre le roi des francs à qui j' envoie des
ambassadeurs pour apaiser vos querelles. Vous m' êtes
tous deux unis par le sang, la réconciliation
est encore possible si vous n' irritez pas le mal par
des préliminaires de guerres " |
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Lettre
au roi des Burgondes, Gondebaud |
" c'est à nous qu'il
appartient de modérer par la raison la
fougue des jeunes princes et leur montrer qu'ils
nous blessent quand ils s' abandonnent audacieusement à de
mauvais desseins. Qu'ils sachent que nous détestons
leurs discordes, et que nous nous ne souffrirons
pas qu'ils s' entre détruisent. Que le frère
que vous êtes se joigne donc à moi pour
rétablir la concorde entre nos parents "
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Lettre
au roi des Francs, Clovis (
Théodoric le Grand est marié à Aldoflède
la sur de Clovis ) |
" Dieu a voulu que les rois
fussent unis par les liens du sang pour procurer à leur
peuple le repos qui est si désirable. Cela étant,
je m'étonne que de si légère
causes vous porte à engager un cruel conflit
avec mon fils le roi Alaric II ( le terme de
fils est ici rhétorique)
Il est déraisonnable d'en appeler sur le
champ aux armes dés la première discussion.
Jetez au loin ce glaive que vous ne sauriez tirer
l'un contre l' autre qu'à ma honte. Sachez,
au reste, que celui des deux qui méprisera
mes conseils m' aura, moi et mes alliés, pour
adversaires."
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Ces
lettres produisirent un certain effet puisqu'elles contraignent
Clovis et Alaric II à se rencontrer à la frontière
de leurs deux royaumes sur l'île d'Or, ou de Saint Jean,
au milieu de la Loire face à Amboise. Les deux rivaux s'embrassent
et se promettent une alliance éternelle. Mais si Alaric II
est décidé à une entente pacifique, Clovis se
prépare à faire des limites de la Gaule tout entière
celles de son État et le clergé à rendre cette
partie du monde à la catholicité. Alaric II qui a bien
compris les intentions de Clovis, s'efforça de pratiquer
dés
506 une politique d'ouverture en faveur de ses sujets catholiques,
en instaurant de nouvelles lois, entre autre le fameux " Bréviaire
d'Alaric " destiné aux sujets gallo-romains. Clovis rompt
l' armistice conclut sur la Loire et c'est avec Gondebaud et Sigebert "le
Boiteux " roi des Francs Ripuaires qu'ils déclarent
la guerre à Alaric. D'autant plus que Clovis signa la même
année une alliance avec l'empereur d'Orient Anastase désireux
de reconquérir l'Italie aux ostrogoths de Théodoric
le Grand. |
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LA
BATAILLE de VOULLIE : L'
armée
s'était mise en campagne au printemps 507, le
fils aîné de Clovis, Thierry, accompagnait
son père et avait reçut son premier commandement.
Le prince Chlodéric, fils de Sigebert, commandait
le contingent ripuaire. Simultanément le prince
Sigismond, fils de Gondebaud entrait en Auvergne pour
prendre les Wisigoths à revers. Les Francs venaient
de passer la Loire et, ne pouvant attendre les secours
des Ostrogoths de Théodoric, Alaric marcha vers
le nord afin de couvrir Poitiers |
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Comme une partie des troupes
traversait le territoire de Tours, par respect pour saint
Martin, il défendit de prendre quoi que ce fut
dans le pays, sinon du fourrage et de l'eau. Clovis envoya
de ces gens auprès de la bienheureuse basilique pour
recueillir dans le saint temple quelques présages
de victoire. Obéissant à l'ordre royal, les
serviteurs se hâtèrent et écoutèrent
la bonne parole du gardien de la basilique de saint Martin.
Entendant ce psaume, ils rendirent grâce à dieu,
remirent leurs offrandes au bienheureux confesseur et vinrent
faire au roi leur rapport. Or pendant que le roi, arrivé en
vue de Poitiers, se tenait dans son camp, il vit de loin
un trait de feu sortir de la basilique de saint Hilaire ( évêque
de Poitiers qui combat l'arianisme ) et venir dans sa direction
comme pour lui signifier, qu 'éclairé de la
lumière
du très bienheureux Hilaire, il viendrait plus aisément à bout
des forces hérétiques contre lesquelles ledit évêque
avait souvent mené le combat de la foi
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Ainsi Clovis lança
l' attaque contre Alaric
II dans la plaine de Vouillé, au nord ouest de
Poitiers, tuant de ses propres mains le roi Wisigoth. Alaric
avait avec lui son fils, Amalaric, qui était encore
enfant, une poignée de fidèles l' emmena hors
du champs de bataille pour le soustraire à la fureur
des Francs ou pour lui éviter la captivité.
En même temps Anastase de son coté, s'occupait
de combattre Théodoric roi des Ostrogoths, ôtant à Alaric
son seul soutient efficace. La victoire de Poitiers ouvrait à Clovis
la route du midi, son objectif étant bien entendu
de s' emparer de Toulouse, capitale des Wisigoths, et du
fabuleux trésor d'Alaric que l'on y conservait. La
conquête
du royaume Wisigothique pris un certain temps et Clovis pris
ces quartiers d' hiver à Bordeaux.
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Au printemps suivant, toujours
aidé par les Burgondes il s'empare de Toulouse, qui
fut mis à sac et incendiée, et d'une partie
du " trésor
d'Alaric " |
Puis
Clovis divisa son armée en trois corps.
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Gondebaud et son fils
Sigismond furent chargés de réduire les
nids de résistance en Septimanie et d' occuper
Narbonne. |
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Thierry de nettoyer la
région des Cévennes et de l'Albigeois. |
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Quand à Clovis
il se réserva la Gascogne. |
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Tous
ces objectifs furent atteints mais il semble toutefois que la soumission
des Gascons fut incomplète et que Clovis se heurta à la
résistance des montagnards dans les Pyrénées.
La saison s' avançait et il décida de passer l'hiver
à Bordeaux afin d' organiser la conquête de l'Aquitaine,
la Gascogne, le Languedoc, l'Auvergne, le Limousin enfin tout le
sud de la Loire. Clovis laissa aux Burgondes le soin de conquérir
la Provence en ayant eut soin de leur mettre un contingent Francs
en renfort, et au printemps 508, il quitta Bordeaux et se dirigea
vers Tours après avoir soumis Saintes et Angoulême.
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La
conquête de la Provence semblait aisée, cependant
les Wisigoths occupaient encore une partie de la Septimanie
dont Carcassonne, Nîmes et surtout la ville d'Arles
pourvue de solides remparts. Lorsque les Burgondes et les
Francs arrivèrent sous ses murs la citée était
déjà en état de défense, Burgondes
et Francs ravagèrent les environs, puis investirent
la ville. Incapable d'ouvrir une brèche, ils eurent
recours à leur procédé habituel, la
famine. Alaric ne put compter sur Théodoric et ses
Ostrogoths, celui ci étant occupé par les Byzantins
qui allaient attaquer d' une minute à l'autre. Malgré cela,
pendant l'été 508, Thèodoric envoya
un corps expéditionnaire en Provence qui s'empara
de Marseille et se dirigea vers Arles. Les Ostrogoths se
portèrent ensuite sur le Rhône, dégagèrent
la rive gauche après un violent combat et approvisionnèrent
la ville en abondance. Le siège continua pendant l'
automne et l'hiver 508. Clovis ne réagit pas en apprenant
ces fâcheuses nouvelles, les embarras des Burgondes
ne lui déplaisaient pas. Au printemps 509 l'armée
de Théodoric franchit les Alpes, déferla sur
la Provence et les Burgondes subirent une cuisante défaite,
Arles était libérée. Le vrai perdant était
bien Gondebaud, il avait sacrifié l'élite
de ses guerriers et vidé son trésor au seul
profit de Clovis. La Provence lui échappait et Avignon était
désormais Ostrogoth. |
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Le
véritable emplacement de la bataille de VOUILLE
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Merci à Didier
Robert de Brioux qui m'a aimablement donné ces
compléments d' information concernant cette bataille |
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Une
longue controverse a eu lieu au siècle dernier, entre
les membres de la Société des Antiquaires de
l' Ouest, au sujet du lieu où Clovis eut raison d'Alaric
en 507.Certains prétendaient que la bataille avait eu
lieu à Vouillé et d'autresà Voulon.
Nous allons exposer les arguments des uns et des autres. (
voir la carte ) |
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Arguments en faveur
de Voulon :
L'historien Hincmar nous dit dans son ouvrage : « De
rebus francorum pie gestis » (Duchesne, t.
I, p. 145) où il relate la vie de saint Remi : « In
campo Mogothense, super fluvium Clinno, milliare decimo ab
urbe Pictavis, bellum conserunt . » (Clovis
et Alaric en vinrent aux mains, dans les plaines de Metgon,
sur le fleuve du Clain, à dix milles de Poitiers).
Ce qui est exactement la mesure romaine de Chateau Larcher à la
capitale du Poitou. Or, Metgon a été le nom
ancien de Château Larcher jusqu'à la fin du
Xème siècle. A partir de cette date, le nom
devint Castrum Achardi du nom d'Achard qui reconstruisit
le château.
Il existe encore une très
ancienne tour, dont il est question dans les chartes de 837
et 868 (Cartulaire de Saint-Cyprien, pp. 247 et 248) , appelée
la tour de Mesgon ou Metgon. Elle était contemporaine
de celle Moncabré dont nous avons parlé dans
notre livre sur Gençay.
Grégoire de Tours situe
la bataille en un lieu appelé Campus Vocladensis où l'on
a voulu voir Vouillé. Mais le copiste de l'époque
de Grégoire de Tours a peut-être écrit Vocladensis au
lieu de Voclanensis . Nous aurions alors, avec le
préfixe Vo qui veut dire « sous » (
Dottin, glossaire de la Vienne, p.98. La langue gauloise,
1920 ) Clanensis : le Clain ( Clanum ).
La plaine de Champagné-Saint-Hilaire est située
précisément sous le Clain qui la domine au
nord-ouest. Vouillé est très éloigné du
Clain.
A l'appui de cette thèse,
quelques armes auraient été trouvées
notamment à Aslonnes. Au XVIIème siècle
existait, sur une éminence, une croix entre la Mothe-de-Ganne
et Ecrouzillles. Cette croix, qui a disparu, était
nommée : la croix des charniers. Non loin de
là est la vallée anciennement appelée
Mau-Toyet, aujourd'hui les champs-chevaux.
En examinant le cadastre, nous
avons noté le nom d'une plaine au sud du village de
Vintray, situé près de celui de Mougon. Cette
plaine est nommée Vougon. Le mot Voglianensis de
Grégoire de Tours, ne serait-il pas à l'origine
de Vougon ?
Le théâtre du
combat de 507 aurait été un triangle de terrain
dont la pointe est au nord-est de Vivonne, au village de
Danlot, dans l'endroit où se rejoignent la Clouère
et le Clain. Cette pointe se trouve protégée,
d'un coté par l'agger de Baptresse et, de l'autre
par l'oppidum dit de Roquillon, au dessus du roseau. Les
cotés de ce triangle, en suivant les deux rivières,
se terminent, l'un à Gençay, l'autre au dessus
de Voulon et d'Anché, et la base comprend le camp
de Sichar et les plaines immenses de Champagné-Saint-Hilaire.
Au point central de ce terrain
est le village de la Mothe-de-Ganne, à une lieu de
la Clouère et du Clain, également distant de
Voulon, Château-Larcher, Vivonne et Champagné.
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Arguments en faveur
de Vouillé :
Grégoire de Tours est né en 541. Il
a pu connaître d'anciens combattants de 507. Son texte
est le suivant :
« . cumque placuisset omnibus hic sermo, commoto exercitu Pictavis
dirigit : ibi enim tunc Alaricus Commorabatur . Veniente autem rege apud
Pictavim, dum enimus in tentoriis commoraretur, pharus ignea de basilica Sti
Hilarii egressa, visa ei tamquem super se advenire . Interea Chlodovechus rex
cum Alarico, rege Gothorum, in campo Vogladense, decimo ab urbe Pictava milliario
emvenit . ».
(« . Comme ce discours plut à tous ses guerriers,
l'armée se mit en marche, et il la dirigea vers Poitiers,
car c'est là que l'attendait Alaric. Arrivé devant
Poitiers, pendant qu'il se tenait au loin dans la tente, un globe
de feu s'éleva de la basilique de Saint-Hilaire et lui
parut s'avancer jusque sur sa tête. Cependant le roi Clovis
en vint aux mains avec Alaric, roi des Wisigoths, dans la plaine
de Voglade à dix milles de Poitiers. »).
Dans ce texte le Clain n'est
pas mentionné. Les autres auteurs parlant de cette
bataille, Frégédaire et Aymoin, ne le nomment
pas davantage. Hincmar et Roricon situent le combat près
du Clain mais ils vivaient trois cent ans après Clovis.
Hincmar parle seul de Mougon (« in campo Mogotense »).
Isidore de Séville place la bataille près de
Poitiers.
Le nom de Vouillé viendrait
de Voglade en droite ligne. La substitution du son mouillé lle à la
double consonne gl est très fréquente.
De brogliare vient brouiller, de maglia :
maille, de mollis : mouiller, etc ...
(Nous ne sommes pas de cet
avis, les anciens noms de Vouillé sont Volliaco, 1095
et Vollec, 1231. Ces deux formes indiquent qu'il s'agit d'un
nom terminé en acum . En Poitou ac fait ec . Volliacum c'est
le domaine de Vollius, gentilice attesté. (Vouillac,
Vouilly, Volhac disséminés du centre à la
Normandie). Vocladum n'aurait jamais pu donner en français
la finale ec. Vollec vient directement de Volliacum).
Comment déterminer la
vraie distance de Poitiers au « campus Vogladensis ».
Grégoire nous dit : « decimo ab urbe
Pictava milliario ».
Les partisans de Voulon prétendent
qu'il s'agit de lieues gauloises ce qui donnerait 22 Kms,
alors que Vouillé est à 15 Kms de Poitiers.
Il faut toutefois tenir compte
du texte : milliario veut dire « pierre
milliaire » sur la route romaine qui traversait
Vouillé. Grégoire aurait donc utilisé le
mille romain qui est de 1000 pas soit 1481 mètres ;
Dix milles romains donnent 14810 mètres ce qui est
exactement la distance de la porte de Paris au centre de
Vouillé.
Grégoire de Tours nous
dit : « Commoto exercitu Pictavis dirigit. » (Il
dirigea son armée vers Poitiers).
Il n'y a pas de raison de croire
qu'il ait multiplié les difficultés et retardé sa
marche en traversant successivement l'Indre, la creuse, etc.
. La logique veut qu'il ait franchit la Vienne vers Chinon
en prenant le plus court chemin vers Poitiers et non en traversant
des campagnes peu praticables.
L'auteur des annales de France
de 1572 précise le point où Clovis traversa
la Vienne, appelé encore le « Gué du
cerf ». Une biche traversant la rivière
aurait montré le gué où l'armée
franque pouvait passer. Ce point est situé près
de Chinon.
Nous en arrivons à la
vision du « globe de feu qui s'élevait
de la basilique Saint-Hilaire ». De quel point
la vision de ce corps lumineux est-elle possible ?
Si nous admettons Voulon comme
champ de bataille, elle ne peut avoir lieu. Entre le camp
de Sichar et le plateau de Blossac existe à la hauteur
de Chavagné une colline qui s'y oppose. D'Aventon
et de plusieurs points de Cissé et de Villiers, l'on
distingue au contraire les principaux monuments de la ville.
pour terminer nous dirons un
mot des recherches faites sur le terrain.
Mgr de Beauregard, partisan
de la thèse de Voulon, avoue que sur le terrain, il
n'a pu découvrir, aux alentours de Voulon, rien qui
atteste un fait militaire quelconque dont ces lieux auraient été le
théâtre. En pareille matière, les sépultures,
ou fosses communes seraient des arguments d'une valeur décisive.
Fortunat, évêque
de Poitiers et ami de Grégoire de Tours, nous dit
qu'il allait voir les sépultures des soldats d'Alaric
et de Clovis, lesquelles s'élevaient « comme
des collines au-dessus de la plaine ». Il
ne donne malheureusement pas d'indications sur le lieu de
ces collines. Or il y a quelques années, assistant à une
réunion des antiquaires de l'ouest, j'ai entendu un
des membres du bureau annonçant la découverte
d'un tumulus près du ruisseau dit la pallu ,
non loin de Jaunay-Clan.
A l'occasion de la création
d'un chemin rural, ce tumulus ouvert laisse voir un amoncellement
d'os, d'hommes et de chevaux. Aucun objet métallique
ne fut trouvé en indiquant l'origine. M. Salvani,
alors Président, avait annoncé que les fouilles
devaient être faites. Nous ignorons si elles ont été effectuées,
et nous n'en connaissons pas les résultats.
D'autres découvertes
avaient eu lieu autrefois : quand on déplaça
la croix dite de Beauregard, à l'intersection des
routes de Poitiers à Nantes et de Latillé à Neuville,
on trouva un certain nombre de crânes et autres débris
(voir la photo d'armes, trouvées près de Vouillé).
L'abbé Pourtault fit des recherches sur le terrain
en 1873 et découvrit trois fosses contenant 18 cadavres,
deux au sud-est de Lonchard où, paraît-il, l'on
en avait trouvé d'autres jadis et une à l'ouest
du camp de Senneret vers Quinçay avec 8 cadavres.
Nous conclurons qu'il y a eu
certainement une bataille à Vouillé. Mais,
Tourneur-Aumont, professeur d'histoire, dans sa brochure
sur « les quatre épisodes de la bataille
de Vouillé », ne nie pas l'existence d'un
autre combat qui aurait eu lieu à Voulon, et propose
que la bataille soit appelée « la bataille
du camp retranché de Poitiers ».
En effet, à l'époque
romaine, Poitiers était une grande ville et une place
forte protégée par des camps, notamment à Andillé,
Carthage près de Nouaillé, Senneret près
de Quinçay, etc.., et probablement Sichar et Voulon.
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FIN de l'extrait du livre de
Mr Jacques Pineau, intitulé 'Lusignan, Vivone, Couhé,
Château-Larcher ; mystère de leur histoire ;
aux éditions S.F.I.L. et imprimerie TEXIER ; Poitiers
1977. |
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