Né en 437 dans
une riche famille gallo-romaine, c'est en 459 qu'il a été consacré.
Selon la tradition rémoise, il n'avait que 22 ans. Cette
entorse d'une dizaine d'années aux canons fixant l'âge
de l'épiscopat s'explique par bien des raisons. Dans le
contexte général d'un empire romain occidental au
bord de l'éclatement et dans la situation particulière
d' une église de Reims dont le défunt pasteur, Bennade,
avait eu à se plaindre du maître de la milice Aégidius,
il fallait un homme d'exception.
Chef moral de la cité,
l'évêque devait être un homme de grande culture,
tant pour prêcher
la bonne nouvelle que pour argumenter face aux puissants de ce
monde. Le jeune Remi avait toutes ces qualités requises.
Bien implantés dans la province de Reims, les siens bénéficiaient
d'une excellente réputation puisqu'on a très vite
porté sue les autels son père Émile, sa mère
Céline, son frère Principe, son neveu Loup ( évêque
de Soissons ) son neveu Génebaud et son petit-neveu Larron
( évêques de Laon ). |
De
l' épiscopat de saint Remi, à l'exception
de son rôle historique dans la conversion
de Clovis, nous ne savons à vrai dire qu'assez
peu de choses, en dehors d'une série de miracles dont
beaucoup ne sont apparus que tardivement sous la plume de l'
archevêque de Reims Hincmar. Pour saint Remi le problème
ne fut pas tant de combattre l'arianisme, qui ne semble pas
avoir contaminé la
Gaule du nord, que de rétablir les évêchés
dans une province ravagée par les guerres. Amiens, Soissons,
Saint-Quentin, Chalons, Senlis et aussi, Arras, Laon par démembrement
du très gros diocèse de Reims. Beauvais, Tournai,
Cambrai et Thérouanne ont encore attendu quelques décennies.
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Saint
Remi s'est endormi dans la paix du seigneur un 13 janvier
533, il avait souhaité par testament reposer dans
la basilique Saint Timothée, auprès des
premiers martyrs Rémois. Ses fidèles lui
désobéirent en l'inhumant dans un petit édifice,
libre de toute présence sacrée, pour qu'on
lui réservât la vénération. |
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Les reliques
de saint Remi, inhumé à Reims en 533, furent
de tous temps vénérées par des foules
nombreuses qui se rendaient en pèlerinage sur
son tombeau. Transférées par Hincmar, au
IX e siècle à Epernay, elles furent solennellement
ramenées en 1049 en l'église abbatiale
de saint Remi grâce au pape Léon IX. Non
moins de 5 tombeaux abritèrent successivement
les restes supposés du plus célèbre évêque
de Reims, jusqu'à ce qu'ils furent placés
en 1896 dans une châsse en
bronze doré, sertie d'émaux. |
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la châsse en bronze doré |
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