Des Celtes
aux Romains
A l'origine de la
gaule, Soissons ( fondé en 20 avant JC ) tire son nom
du peuple belge des SUESSIONS fixé dans la vallée
de l'Aisne. Le chef lieu de cette tribut " Noviodunum " était
situé sur les hauteurs de Pommiers,
dominant la vallée à l'ouest du Soissons actuel.
Après la conquête romaine de César en 57
avant JC, les Suessions vaincus se fixèrent dans la
vallée ou Rome créa la cité qui porta
le nom de Augusta Suessionum ( en hommage au 1er empereur).
Soissons était considéré comme l'une
des cités les plus étendues de la région,
après Reims et Amiens et était traversé
par un important réseau routier :
Voie romaine Reims, Soissons, Senlis
Voie romaine Soissons, Noyon, Amiens
Voie romaine Soissons, Saint Quentin
Voie romaine Soissons, Oulchy-le-Château, Château-Thierry,
Troyes, Lyon
Voie romaine Soissons, Meaux, Paris
Des Romains
aux Francs
Au cours des premières
ruées barbares de la moitié du III siècle,
la ville ne put se relever de ces ruines et les habitants se
replièrent dans une enceinte fortifiée qui restera
la surface de la ville médiévale et dont il reste
les vestiges Place Mantoue et rue des Minimes. A cette époque
les missionnaires Crépin et Crépinien se fixèrent à Soissons.
Ils y prêchèrent l'évangile et y souffrirent
le martyre ( en 287 ) Après la reconstruction de la
ville au IVe siècle, des importations massives de population " lètes " permirent
une remise en valeur des terres. Et au Ve siècle la
cité prend une importante croissante qui dépasse
largement le cadre local.
Les Francs apparaissent dans l'histoire romaine à partir
du IIIe siècle, ils sont constitués de plusieurs
groupes, dont les Francs Saliens. En 358, le futur empereur
Julien autorisa les Francs saliens à s'installer légalement
en territoire romain avec le statut de fédérés.
Au Ve siècle, après les grandes invasions de
407, les barbares étaient
installés au quatre coins de la Gaule. Il ne restait au Romains
qu'un territoire situé entre Somme et Loire dirigé par
un maître de la milice " Aégidius " installé à Soissons.
Childéric ( père de Clovis ) alors roi des Francs Saliens
de Tournai, allié par traité aux forces romaines d'Aégidius,
combattait à ses cotés contre les envahisseurs.
Les
Mérovingiens ( 481-737 )
Clovis,
roi des Francs, Soissons capitale ( 486 -509 )
A la mort d'Aégidius en 464,
son fils Syagrius lui succède et en 481 à la
mort de son père Childéric, Clovis devient
roi des Francs saliens.
En 486 il s'attaque à Syagrius et contre les dernières
forces Romaines en Gaule ( après la chute de l'empire Romain
d' Occident en 476 ) la bataille à lieu prés de Soissons
et tourne à l'avantage
de Clovis ( l'histoire du vase de Soissons). Le roi Franc triomphant
s'installe à Soissons
et en fait sa capitale.
Clotaire Ier
et Chilpéric, rois de Soissons ( 511-584 )
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Crypte
St Médard |
A la mort de Clovis
en 511, le royaume Franc est partagé entre ses 4 fils.
Clotaire Ier hérite de la partie nord du royaume et
garde Soissons comme capitale. En 555 il devient seul roi de
tout le royaume Franc. Il fonde prés de la cité royale
l'abbaye de Saint Médard ( évêque de Noyon
qui avait eu quelque influence sur lui ) ou il se fera ensevelir
( ainsi que son fils Sigebert Ier ). Il mourut en 561 dans
sa villa de Compiègne.
A sa mort le royaume est partagé entre
ses 4 fils, et c'est Chilpéric ( 561-584 ) qui
règne à Soissons,
tandis que Paris reste la capitale commune. Se déroulent
alors des luttes acharnées entre Chilpéric
( royaume mérovingien occidental : la Neustrie )
et son frère Sigebert ( roi de Reims et de Metz,
royaume mérovingien de l'est : Austrasie ) ainsi
qu'entre leurs épouses respectives, les célèbres
Frédégonde et Brunehaut. Vers 576 Chilpéric
apprend qu'en son absence des troupes champenoises ont
attaqué Soissons et se sont emparées de la
ville après avoir mis en fuite la reine Frédégonde
et l'héritier du trône. Le roi reprend sa
capitale, mais après son assassinat en 584, le Soissonnais
ne joue plus le rôle central qui était jusque
la le sien au sein du royaume mérovingien. Sa veuve
Frédégonde est chassée de Soissons
par les pro-austrasien. La mort du roi et le très
jeune âge de son héritier Clotaire II, créent
un vide politique et une grande partie de son royaume se
rallie alors à Childebert II ( fils de Sigebert
I ), c'est à dire au royaume austrasien de Metz.
Les 2 cités de Soissons et de Meaux sont réunies
en un duché subordonné à l'Austrasie
et formant une zone frontière face au royaume de
l'Ouest. Cette situation frontalière, intermédiaire
entre la future Neustrie et l'Austrasie, restera la caractéristique
du Soissonnais tout au long des VIIe et VIIIe siècle.
Clotaire II
et l'Austrasie ( 592-629 )
Dés
592, après que Childebert II ai récupéré la
Bourgogne de son oncle Gontran, il monte une armée
autraso-Bourguignonne venant de champagne et pénètre
dans Soissons comme en pays ennemi. Frédégonde
rassembla aussitôt ces troupes et se rendit au lieu
prévu pour la bataille à Trucia ( Droizy
). Suite à sa victoire sur l'armée de Childebert
II, elle s'avance plus vers l'est te dévaste la
champagne. En 595/596, avec Clotaire à ses cotés,
elle remporte une nouvelle bataille dans la région
de Laffaux, contre les fils de Childebert II décédé cette
même année. Frédégonde meurt
en 597 tandis que l'union des forces austrasiennes et
bourguignonnes permet au roi Théodebert et Thierry
( fils de Brunehaut ) de reprendre à Clotaire II
pratiquement tout son royaume. Après la mort de
Théodebert en 612
et de Thierry en 613, Dagobert I ( fils de Clotaire II
) reprends possession de Soissons. Dans les années
qui suivirent, le pouvoir passe aux mains des " maîtres
du palais " en particulier Ebroïn dont on lui
doit en 665 la fondation du premier monastère de
femmes celui de Notre Dame.
Les
Carolingiens ( 640-987 ) Les Robertiens ( 923-987 )
Le maire du palais,
Pépin II le jeune, vainc en 697 ses ennemis neustriens à Tertry
en Vermandois et deviens jusqu'à sa mort en 714
le maître unique des royaumes Francs. Charles Martel
(le fils bâtard de Pépin II ) s'impose en
720 à la tête du royaume, il séjourne également
en Soissonnais et vient mourir à Quierzy en 741.
ses 2 fils se partage à nouveau les possessions
Franques, Carloman en Austrasie-Germanie et Pépin
le Bref en Neustrasie-Gourgogne-Provence. En mars 744 Pépin
le Bref réuni à Soissons un concile, et après
que son frère Carloman eut abdiqué en 747,
il gouverne seul sous couvert du roi Childéric,
fantoche entre ses mains. Celui ci est finalement tondu
et enfermé dans le monastère de Saint Bertin.
En novembre 751 Pépin le Bref se fait proclamer
roi dans une grande assemblée tenue à Soissons.
La consécration religieuse du monarque et de sa
femme Berthe par le légat du Saint Père,
saint Boniface archevêque de Cologne, fait du roi
Franc l'élu de dieu. Les fondements de la dynastie
carolingienne sont donc eux aussi jetés à Soissons.
Jusqu'à la fin du règne de Pépin le Bref le Soissonnais
restera un lieu de passage et de résidence privilégié de
la royauté. Réunion des grands du royaume à Berny
en 754, assemblée de Quierzy en présence du pape le mois
suivant, concile de Verberie en 756, assemblée royale et synode
de Compiègne en 757,et de 760 à 765 célébration
de Noël et de Pâques à Quierzy.
A la mort de Pépin le Bref le royaume et de nouveau partagé entre
ses 2 fils, Carloman ( fait roi à Soissons en 768 ) et Charlemagne
( fait roi à Noyon en 768 ). Le règne de Carloman et bref
( 768-771 ) et c'est Charlemagne qui reprend le royaume de son frère.
Celui ci serait né dans un des palais de la vallée de l'Oise
ou de l'Aisne. Il séjourne dans la région uniquement au
début de son règne, entre 773 et 782 dans les palais de
Verberie et de Quierzy.
Après 800, Charlemagne séjourne le plus souvent en Italie
ou à Aix la Chapelle. En fin d' année 804, l'empereur revient
dans le vieux pays Franc pour accueillir à Reims le pape Léon
III qui l'avait sacré empereur et passe à Soissons pour
rejoindre Quierzy ou tous deux célèbrent Noël.
Les rapports entre Soissons et la famille carolingienne gravitent au
IXe siècle exclusivement autour de l'abbaye Sainte Médard.
En 826 à lieu le transfert des reliques romaines de saint Sébastien
dans ce lieu. C'est l'année suivante que louis le Pieux, héritier
de Charlemagne, se rend à Soissons pour officialiser la translation
des reliques. En 833 celui ci sera fait prisonnier dans l'abbaye par
son fils Lothaire entré en rébellion contre lui. En 833 à la
mort de louis le Pieux, Charles le Chauve obtint sa part de l'héritage.
En 852, l'abbaye reçoit un autre prisonnier célèbre
en la personne de Pépin II d'Aquitaine, frère et compétiteur
du souverain, celui ci sera tondu et enfermé à Saint Médard
avant de s'en échapper peu après.
A la mort de Charles le Chauve, Louis II le Bègue règne
2 ans de 877,ou il passe Noël à saint Médard, à 879
ou il meurt à Compiègne. Les courts règnes de ses
fils Louis III et Carloman II sont surtout marqués par les attaques
Normandes entre 881 et 886. Depuis la mort de Carloman II la défense
du royaume occidental est confiée à Charles le Gros, celui
ci mènera les négociations avec les Normands lorsqu'en
886 ces derniers font le siège de Paris défendu par le
Comte Eudes ( fils de l'ancêtre des capétiens, Robert le
Fort ). A la fin de 886, le roi normand Siegfried passe au sud de l'Oise
et porte ses attaques jusqu'en Soissonnais. Il ravage le monastère
de saint Médard, et y incendie les palais et les églises.
Le 13 janvier 888,à la mort de Charles le gros, le comte Eudes
et couronné roi de France occidentale.
La mort du roi Eudes en 898 ramène le retour au trône des
carolingiens en la personne de Charles III le simple dernier fils de
Louis le Bègue. Mais en 920 à l'occasion d' un de ses
passages à Soissons
il est abandonné par ses fidèles et Robert ( grand père
d'Hugues Capet ) est couronné roi à Reims en 922.
Le couronnement du roi Raoul ( gendre de Robert ) à Soissons le
13 juillet 923 entame une décennie d'entier contrôle de
la ville par la nouvelle royauté jusqu'à sa mort en 936.
Au décès de Raoul, son neveu Hugues le grand, fait appel à Louis
IV d'Outremer (carolingien ) pour s'opposer à Herbert II de Vermandois
qui entreprends de reprendre le royaume occidental. Il perd ses appuis
Soissonnais, lorsque l'évêque Guy ( dont il avait favorisé l'accession à l'évêché de
Soissons en 937 ) se rallie à Louis IV d'Outremer en 948. Hugues
le grand mène contre Soissons une attaque la même année,
faisant incendier le palais de l'évêque et le cloître
des chanoines de la cathédrale. Bien que résidant principalement à Laon,
Louis IV profite de la mort d'Herbert II de Vermandois en 943 pour s'imposer
en Soissonnais et il obtient des fils d'Herbert II, l'abbaye St Crépin
et la concède à son allié local Renaud de Roucy.
En 953 et 961, le roi Louis IV et son fils Lothaire tiennent à Soissons
successivement 2 " plaids " et aucune autre assemblée
de ce type n' est connue à Soissons après cette date. Le
sacre d'Hugues Capet en 987 provoqua un changement de politique à Soissons,
qui devint comté.
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Soissons
en 1414 |
Après
l' an 1000
Dans le dernier tiers
du Xe siècle, le rayonnement de la ville ne dépasse
plus guère le cadre local, tandis qu 'avec l'avènement
de la nouvelle dynastie des capétiens, les centres
politiques et les lieus de séjours royaux sont reportés
plus à l'Ouest ou plus au sud, Senlis, Paris, Orléans
ou Tours.
En 1136 les abbayes St Léger
et St Crépin étaient fondées, l'abbaye
St Paul le fut en 1167, et l'Hôtel Dieu en 1224.
La construction de toutes ces églises et abbayes
procura une prospérité nouvelle enrichissant
les artisans de la ville.
En 1413, le duc de Bourgogne donne l'ordre de réparer
les vielles murailles et d'y élever de nouveaux ouvrages
pour les appuyer. En plusieurs endroits on élargit
l'enceinte et les faubourgs de St Léger, St Christophe,
St Remi et St André sont
rasés. Les religieux de St Jean des Vignes entourèrent
leur abbaye de remparts et fossés pour ne pas avoir le même
sort.
En 1414, les troupes du roi Charles IV vinrent mettre le siège
devant la ville occupée par la garnison du duc de Bourgogne défendue
par Bournonville. La ville fut prise d'assaut, livrée au pillage
et incendiée.
En 1429, Charles VII et Jeanne d' Arc vinrent à Soissons, après
le sacre du roi à Reims. L'année suivante les portes restèrent
closes à l'approche de Jeanne, qui fut abandonnée par
ces troupes. Elle décida d'aller sauver Compiègne et c'est
la qu 'elle fut faite prisonnière et vendue aux Anglais en
1430 par le comte de Ligny.
En 1552, Henri II, en raison des progrès de l'artillerie, décide
de créer de nouveaux remparts et Soissons devient place de guerre.
La ville va presque doubler sa superficie et particulièrement
sur sa partie sud.
En 1567,au début des guerres de religions, les huguenots conduits
par Genlis surprennent la ville pendant la nuit, les catholiques doivent
se soumettre et livrer leurs armes. Les églises furent entièrement
dévastées, cela dura 6 mois puis la paix revint. Soissons
prit partie pour la Ligue et en devint un des principaux centres.
En 1674 Louis XIV dota la ville d'une académie.
En 1728 eut lieu à Soissons le congrès européen
pour la paix qui dura 1 année sans grands résultats.
En 1773 les fossés furent plantés d' arbres et aménagés
en promenades très fréquentées par les Soissonnais.
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reliquaire
en cuivre du XVIIe siècle
de la ville de Soissons |
Depuis 1787 Soissons était
un des chefs lieu d'élection, mais la révolution
de 1789, divisa la France en département et Soissons
y perdit sa suprématie
au profit de Laon.
L'époque révolutionnaire ne
marqua à Soissons aucun grand fait historique mais ces
conséquences
changèrent la physionomie de la ville. Tous les monastères
furent fermés et détruits, 2 couvents devinrent
des casernes, des rues nouvelles furent tracées. Dés
le premier empire un mouvement industriel s'était formé,
une fabrique de savon à St Crépin, une tannerie à St
Médard, une filature de coton et une fabrique de papier
peint aux Feuillants, une brasserie à St Léger.
Toutes ces fabriques déclinèrent ou disparurent
lors des événement
de 1814 -1815.
En 1814, tandis que Napoléon combattait l'armée
de Silésie
dans la Brie, le corps d'armée de Wizingerode fit irruption devant
Soissons le 13 février. L'assaillant pris la ville d'assaut
et dans la nuit du 4 au 5 mars, les incendies furent nombreux. Le plus
dramatique fut celui de l' hôtel de ville et du tribunal. En 1815
c' est une des poudrières sur le bastion de St Remi qui
sauta.
En 1818, la restauration reclassa Soissons place de guerre et les travaux
de réparation durèrent jusqu'en 1850.
La guerre de 1870 montra que les moyens de défense de la ville étaient
insuffisants. La grande hâte des Prussiens et d'atteindre Paris.
Le 12 octobre Soissons soutint un bombardement qui dura 4 jours surprenant
l'armée allemande. La capitulation eut lieu le 15-10-1870 et
les Prussiens quittèrent les lieux 1 an après.
L'inutilité des fortifications activa le déclassement
de Soissons place de guerre qui fut prononcé le 20-07-1885. La
démolition
des remparts et le remblayage des fossés furent exécutés
entre 1886 et 1895. La ville enfin débarrassée de sa ceinture
de pierre put établir un plan d'ensemble pour son agrandissement
et son embellissement.
Les
haricots de Soissons |
Vers
la fin du XIX e siècle, le guetteur de la cathédrale,
nommé " le Paon " ne quittait pas le
haut de la tour. Il surveillait la ville et les incendies
tout en exerçant son métier de cordonnier.
Ce fonctionnaire municipal savait beaucoup de choses
mais se fatigua
de l'aridité de sa plate-forme de pierre. Il l'égaya
en semant des haricots ( de Soissons ) dans des caisses
placées le long des gardes fous. Ses plantations
volubiles s'accrochèrent à la rampe et
couronnèrent la tour d'une verdure étonnante,
qu'on prenait plaisir à aller voir.
" C'est
du vrai Soissons " disait-il à ses
visiteurs et d' ajouter "Dieu créa
la fleur et lui dit Soi rose ! Il créa
le haricot et lui dit Soi son ! et va en paix. "
Le guetteur distribuait aussi des grains récoltés
aux touristes généreux dans des petits sachets en
jute confectionnés pendant ses heures de loisir. Les haricots-souvenir
du bonhomme connurent un franc succès.
Tout prés de la cathédrale, au 7 place Mantoue, se
trouvait un confiseur chocolatier M Brultet. Il s'intéressa à
ce que faisait notre guetteur, et l'idée fit son chemin.
L'ingénieux
commerçant fabriqua une petite machine à main faite
de 2 tambours creusés en forme de haricots et munie d'une
manivelle. Le sucre chaud en ruban était versé dans
les petits moules et son refroidissement donnait des bonbons devenus " spécialité Soissonnaise " de
tous les confiseurs de la ville.
Notre guetteur descendit de sa tour en 1907, les avertisseurs électriques
le remplaçant. Quand à la fabrication artisanale
des sucreries, elle cessa en 1911 pour faire place à l'industrialisation. |
La
première guerre mondiale
Quand éclate
la guerre de 1914, le plan d'aménagement est loin
d'être réalisé, l'avance rapide des
Allemands les amène à Soissons le 2 septembre.
L'occupation ne dure que 10 jours et Soissons subira les
attaques des 2 camps ennemis pendant tout le conflit. Des
1915 les principaux monuments de la ville sont partiellement
atteints. Deux hivers passèrent sous le bombardement
systématique qui causa de nombreux dégâts.
En 1917 c'est l'histoire du " chemin des Dames " qui
fit tant de victimes.
L'année 1918 débuta par une série de
violentes offensives allemandes, le 19 mai les faubourgs
de Soissons sont occupés,
les 19 - 20 et 21 juillet la lutte sera sans merci. Soumis à un
bombardement intensif, la ville n' est plus qu'une ruine. Le général
Mangin libère enfin la ville le 2 août 1918. Le paysage
est désolant, sur les 3000 constructions existantes en 1914, à peine
800 paraissent pouvoir être remises en état.
La reconstruction du centre ville donne naissance à une ville
moderne aux larges voies agrémentées d'espaces verts.
La
deuxième
guerre mondiale
Peu de jours après l'offensive
de 1940, les Allemands envahissent Soissons le 8 juin et l'occuperont
jusqu'à la libération par les troupes américaines
le 28 août. ( à suivre ) |